La Caravane du goût
 

On répond à vos questions

On répond à vos questions

Croquarium vous répond!
Pour vous permettre d’impliquer vos enfants dans leur alimentation et dans l’expérience de jardinage et d’en faire des lieux d’apprentissages, d’émerveillement, et de plaisir.

Une carotte deux aliments! Hein ?

Mais pourquoi tu veux pas en manger ?
Pourtant la dernière fois que je t’en ai servi tu as aimé ça.
Tu en manges à la garderie!
Je comprends plus rien!

À partir de 2-3 ans et jusqu’à 7 ans environ, tous les enfants connaissent une période de néophobie alimentaire. Cette peur de goûter de nouveaux aliments est une phase normale du développement : elle permet notamment de protéger de l’empoisonnement. Comme omnivores, nous sommes amenés à manger une grande diversité d’aliments tout au long de notre vie; des aliments qui ont d’abord été des aliments inconnus !

À cet âge, un aliment qui présente au moins une caractéristique sensorielle différente de «l’habitude» peut être perçu comme un nouvel aliment.

Que ce soit la couleur, la forme, l’odeur, la texture (amenée par un changement dans la cuisson par exemple), si votre enfant semble avoir changé subitement d’avis, demandez-vous si vous avez changé quelque chose dans la manière de l’apprêter.
Par exemple, une salade de carottes râpées avec du persil pourra être perçue comme un aliment nouveau même si l’enfant a l’habitude de manger des carottes râpées nature.

Connaître les aliments délicats pour chaque enfant permet d’adopter une attitude d’accompagnement aux découvertes adéquate pour chaque enfant.

Combinez différentes pratiques pour favoriser l’ouverture alimentaire permet d’atténuer les refus de la phase de néophobie alimentaire.

  • Exposez l’enfant de manière répétée à un aliment, sous une forme donnée. L’exposition n’augmente pas la préférence pour un même aliment préparé différemment, il est donc recommandé d’habituer les enfants aux aliments sous la forme qu’on souhaite les voir les consommer. (Par exemple, si la famille à l’habitude de manger les brocolis vapeurs, privilégier les expositions avec le brocoli vapeur.)
  • Ne vous découragez pas! 10 à 15 expositions peuvent être nécessaires pour augmenter la préférence d’un aliment.
  • Donnez l’exemple : observer un adulte ou un autre enfant manger un aliment non connu amène l’enfant réticent à l’accepter.
  • Fournissez de l’information sur le plaisir et le goût des aliments plutôt que sur ses informations nutritionnelles ou rationnelles (profitez de nos activités).
  • Favorisez un environnement calme et agréable à table lors des repas, de la collation, ou des expositions.
  • Bien qu’il soit souvent suggéré de présenter l’aliment dans sa forme nature, sachez qu’y ajouter un goût connu permet de le rendre assez familier pour diminuer la néophobie alimentaire et encourager l’enfant à y goûter.

Et n’oubliez pas que même si ces refus peuvent parfois mettre à l’épreuve notre patience, la solution passera surtout par la confiance que l’enfant développera envers l’aliment, à son rythme. Vous serez plus gagnant à l’accompagner dans sa découverte et dans le plaisir, qu’à le confronter avec des arguments d’adultes!

Pssssst! Chez Croquarium aussi on est des parents… on sait que c’est pas toujours évident, et on n’est pas parfait non plus! Soyez indulgents avec vous, et lâchez pas! 😉

LES MAINS SALES EN TEMPS DE PANDÉMIE

Avoir les mains « sales » en temps de pandémie : un obstacle à ne pas sous-estimer pour certains enfants.

Pour prendre plaisir à jardiner, encore faut-il qu’on se sente en sécurité.

En ces moments particuliers où les mains doivent toujours être propres, certains enfants pourraient avoir besoin d’être rassurés quant aux dangers d’avoir les mains sales. Il y a maintenant plusieurs mois qu’on leur répète à quel point leurs mains peuvent être des vecteurs de maladie, combien il est important qu’elles soient impeccables en tout temps!

Il ne faut donc pas s’étonner si certains enfants résistent à l’idée de se salir les mains! Même au jardin.
Attention, il ne s’agit pas de souligner à gros trait l’idée qu’on va se salir!
Si pour certains enfants c’est synonyme de plaisir, pour d’autres c’est inquiétant. On connaît nos enfants, on s’adapte.

Il y a aussi les enfants qui, déjà, n’aiment pas avoir les mains sales. Beaucoup d’enfants traversent cette période à un moment ou l’autre.

La magie de l’approche Croquarium, c’est d’emprunter les chemins du plaisir!
Même répondre au besoin de sécurité de l’enfant peut être amusant.
Évidemment chaque enfant est différent, si certains acceptent bien l’humour, d’autres pourraient avoir l’impression de ne pas être entendus, on connaît nos enfants, on s’adapte!

Est-ce que c’est dangereux de se salir les mains avec du terreau, des plantes, des graines ? Mais non. Il faut juste comme d’habitude ne pas mettre ses mains dans son visage.
Est-ce que t’as déjà vu de la terre éternuer ? Moi non. 
On va faire ça et tout de suite après on va bien se laver les mains!
On va même pouvoir prendre une vieille brosse à dents pour nettoyer tes ongles! Tu crois qu’on va mettre du dentifrice ou du savon?

Comme toujours, on n’oblige pas! Il n’y a rien de moins plaisant qu’une obligation!

Certains enfants (ou adultes) refuseront de se salir, et c’est correct, on ne souligne pas le refus, et on poursuit nos activités.
On peut simplement accueillir sa position : Tu ne veux pas mettre tes mains dans la terre tout de suite, c’est correct. Moi, je vais commencer l’activité.

Comme pour les aliments, certains enfants auront besoin d’être exposés à quelques reprises avant de plonger. Les enfants sont des joueurs de nature, en éveillant leur curiosité, ils trouveront souvent leur propre chemin pour participer à leur façon, à leur rythme.
Il est important de laisser l’espace à l’enfant pour qu’il puisse changer d’idée… ou pas.

Une proposition un peu osée pour les petits et grands philosophes…

Il est important de ne pas contredire les directives de la Santé publique et de réitérer la nécessité de se laver les mains fréquemment!

Mais pour les esprits aventuriers, il peut être intéressant de se questionner.

Est-ce que la nature c’est sale?
Une plante, ça ne se lave pas, est-ce que c’est propre ou sale?
Et un caillou ? Et l’arbre lui ? Et l’abeille qui butine, elle est propre ou sale?

Si la terre n’est pas sale, pourquoi quand j’en ai sur les mains je dis que j’ai les mains sales?
Je mange une tomate qui n’est pas sale, mais si j’en ai dans le visage, maman me dit que je suis sale. Pourquoi ?

À quel moment quelque chose devient sale ?

Non, il n’y a pas de réponses toute faite, ni simple. Mais en ces-temps où l’hygiène a pris une place importante dans nos vies, l’exercice peut être intéressant… pour les petits comme les grands!

Et on n’oublie pas de se laver les mains!

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7 CLÉS POUR PLUS DE PLAISIR À TABLE

Les moues devant un nouveau plat, le refus de goûter, les assiettes repoussées, et la négociation, exaspération, stratégie de camouflage d’aliments : beaucoup de familles connaissent! Et malgré les efforts, le moment du repas devient souvent un lieu de jeu de pouvoirs essoufflant pour tout le monde.

Envie de sortir de cette spirale ? On vous propose les 7 clés Croquarium, inspirée de l’approche d’éducation sensorielle au goût.

EXPLORER LES NOUVEAUX ALIMENTS

Découvrir un aliment dans le plaisir favorise l’envie d’en manger à nouveau. Choisir un moment où il y a du temps et où les enfants et l’adulte sont disposés à l’expérience. Instaurer une atmosphère calme et bienveillante. Être enthousiaste à l’exploration, participer vous aussi à la découverte, sourire!

Il peut être judicieux de présenter les nouveaux aliments à l’extérieur des moments de repas, ainsi la préoccupation que son enfant mange suffisamment est écartée. Il sera plus facile de le laisser explorer, poser des questions, réagir à sa façon, librement.

ON GOÛTE AVEC PLUS QUE NOTRE BOUCHE

« Goûter » ne veut pas dire « goûter en bouche ». On goûte avec la langue, mais d’abord avec les yeux, le nez, les doigts, et même les oreilles! L’important, c’est que l’enfant s’aventure pour explorer avec le(s) sens de son choix. La réussite n’est pas que l’enfant mette l’aliment dans sa bouche ou qu’il aime l’aliment. La réussite, c’est qu’il ait pris plaisir à le découvrir, dans le respect de son rythme, c’est le premier pas vers « l’acceptation » de l’aliment.

Il y a dans cette clé un important enjeu de confiance entre l’adulte et l’enfant. Si l’enfant est convaincu qu’il sera obligé de mettre l’aliment dans sa bouche, il est possible qu’il se braque. Vous savez l’enfant qui repousse l’assiette, celui qui boude, celui qui chiale parce qu’elle contient un aliment qu’il n’aime pas? C’est parfois ce qui se passe; il craint que s’il « entre en contact » avec l’aliment, il soit obligé de le mettre dans sa bouche.

Vous pourriez être gagnant à moyen terme en permettant à votre enfant de ne pas mettre un aliment dans sa bouche. Et encore plus si vous le lui dites clairement : « Je vois que (l’aliment ou le repas x) ne t’inspire pas… tu sais quoi ? Tu n’es pas obligé de le mettre dans ta bouche, c’est correct. »

Si vous n’aviez pas cette habitude, attendez à ce que votre enfant soit surpris, et qu’il ne vous croit pas nécessairement sur parole, la première fois!

JOUER AVEC LA NOURRITURE

Non, on ne suggère pas de guerre de spaghetti!

L’enfant a comme principal mode d’apprentissage le jeu. Et ses outils pour capter l’information sont ses 5 sens. En mettant des mots sur ses sensations, il les enregistre. Et dans le plaisir, il a le goût de s’y investir.

Donc, pour mettre les chance de votre côté, choisissez d’interpeller ses sens, plutôt que des connaissances.

L’enfant est intuitivement un parfait joueur avec ses sens. Goûter un aliment fait appel à tous les sens.  L’encourager à porter attention et à nommer ce qu’il ressent dans son corps grâce aux cinq sens (c’est rond, doux, sucré, ça sent la rose, c’est dur, croquant, etc.), et non à le décrire par des connaissances rationnelles (c’est un fruit, c’est bon pour la santé, etc.).

Les sens sont stimulés avant même de passer à table, profitez-en et n’oubliez pas de jouer le jeu vous aussi. Et toutes les réponses sont bonnes!

FAIRE CONFIANCE ET RESPECTER LA DIFFÉRENCE

Accueillir sans juger et veiller au respect des préférences de chacun, enfant comme adulte. Ne pas imposer ses propres préférences, ne pas transmettre ses jugements personnels, ni commenter la valeur nutritive d’un aliment. Dans l’aventure de la découverte, il n’y a pas de « bons » ni de « mauvais » aliments.

À moins de conditions bien particulières (et rares), un enfant n’a pas à se préoccuper de la valeur nutritive liée à ses préférences ou à son alimentation. Un enfant aime le chou parce qu’il se fait un chapeau avec une des feuilles que maman à détachée, par pour son apport en vitamine K, et c’est parfait!

En s’éloignant de la dualité bon/mauvais aliment, on décharge aussi un peu les « mauvais aliments » de leur référents récompenses/ gâteries/ plaisir. On s’éloigne aussi des « aliments obligatoires » et de leurs référents pas très attirants. Tomber dans l’excès quand c’est « un moment spécial », ou appréhender négativement un aliment parce qu’on le présente comme « nutritif » ou « santé »… on connaît tous. Et si on en sortait (enfin) ?

ON ENCOURAGE LA VERBALISATION

Pour se débarrasser des arke ou dégueux, et dépasser le  j’aime / j’aime pas, il faut proposer autre chose.
Selon leur âge et leur personnalité, les enfants pourront aussi mettre un certain temps à faire la différence entre « j’aime pas ça » et « c’est n’est pas mon repas (aliment) préféré ».

Encourager à nommer les sensations et les préférences en identifiant les sensations agréables ou pas. Laisser-les nommer les choses à leur façon, selon leur âge. Décrire une sensation fait appel aux termes spécifique au goût mais aussi aux souvenirs, images, à des onomatopées, des références parfois inattendues! Tout ça est un pas dans la bonne direction.

  • Odorat | ça sent quoi, ça te rappelle quoi, tu penses que je prépare quoi?
  • Vue | tes yeux te donnent des indices sur le goût, qu’est-ce qu’ils te disent?
  • Toucher | que te disent tes doigts? c’est agréable ou pas ? (doigts, main, peau mais aussi l’intérieur de la bouche)
  • Ouïe | le bruit de quelqu’un qui mange, le son quand on croque ou mâche, mais aussi le bruit de sa préparation.
  • Bouche | la bouche révèle les principales saveurs : sucré, salé, acide, amer, umami, gras.

 

Parfois les sens ne disent pas la même chose, parfois ils nous disent « danger », d’autres fois ils nous font saliver!

  • Mon nez trouve que ce fromage pu vraiment (odorat), mais ma bouche (bouche) l’aime beaucoup !
  • Mes yeux trouvent que les pois chiches ressemblent à des billes de bois (vue), ça me donne pas le goût de les mettre dans ma bouche.
  • Maman ça sent Noël (odorat), j’ai trop faim!
  • Yeah tu prépares des patates pilées (ouïe)! En entendant le bruit du batteur électrique.
  • J’aime pas cette vinaigrette car elle est trop acide à mon goût (bouche).
  • C’est désagréable dans ma bouche, ma langue a la chair de poule (toucher)!
  • Le bruit des nouilles dans la passoire me chatouille, c’est drôle (ouïe).
  • Papa, ton fromage est moisi (vue) : il y a du bleu dessus. Mange pas ça!
  • Cette pomme est trop acide, mais j’aime le bruit qu’elle fait quand je croque dedans!
  • Le céleri fait vraiment beaucoup de bruit dans mes oreilles (ouïe)! 
ÊTRE UN MODÈLE "IMPARFAIT"

Pour favoriser le climat de confiance et créer un moment de partage, tout le monde se lance dans l’aventure.

Déguster en même temps que les enfants, nommer ses préférences et exprimer son plaisir de découvrir permet d’être un modèle pour transmettre la curiosité et l’envie d’explorer. En tant qu’adulte, il est essentiel de se respecter et de ne pas se forcer!

Je n’ai pas envie de goûter cet aliment avec ma bouche, mais je vais le sentir pour le goûter avec mon nez. Et toi?

Et rappelons-le : être un modèle ça ne veux pas dire aimer les bons aliments et ne pas manger de mauvais aliments. On se débarrasse de cette dualité pour nous aussi. Être un modèle, ça veut dire reconnaître et respecter aussi notre unicité, nos préférences, nos dégoûts; les nommer sans les imposer et laisser notre enfant écouter ce que lui disent ses propres sens. C’est aussi de nous donner l’occasion de nous arrêter à nos propres sensations, et de continuer à apprendre à les nommer.

Cette approche vous interpelle ?

Depuis plus de 10 ans, Croquarium forme des adultes des milieux de l’enfance et de la communauté pour leur permettre de la mettre en pratique. Contactez-nous pour connaître nos services en nous écrivant à info­@croquarium.ca.

Le dernier Guide alimentaire canadien s’inspire de cette approche complémentaire à l’approche nutritionnelle. Entre autres en ayant choisi de miser davantage sur la diversité, et en ne donnant plus la référence de portions, le guide prend davantage en compte l’unicité de chaque mangeur. De nombreuses et nombreux nutritionnistes avaient déjà intégré cette approche au sein de leur pratique. Sans en faire une liste exhaustive, Croquarium entretient des liens avec certaines d’entre elles et certains d’entre eux. Vous êtes curieux, nous vous invitons à fouiner pour découvrir Karine Gravel, Hélène Laurendeau, Stéphanie Côté, Catherine Lefebvre, Bernard Lavallée mieux connu sous le nom du Nutritionniste urbain, et Cora Loomis.

Important
Les services de Croquarium et son approche ne se substituent pas aux services des professionnels de la nutrition. Depuis 2005, Croquarium a consolidé son expertise dans l’utilisation du monde de l’alimentation (de la terre à la table) pour soutenir le développement de l’enfant dans ces phases de développement. Au fil des ans, formations, ateliers, matériel éducatifs et pédagogiques ont été conçus et déployés à travers tout le Québec. Si votre enfant présente des troubles liés à son alimentation, adressez-vous à un professionnel de la santé.

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NOS RÉPONSES… AUTREMENT!

Croquarium est interpellé par plusieurs diffuseurs, entreprises, organisations pour répondre à vos questions.
On vous propose ici quelques-unes de nos contributions.

LES PETITES CONVERSATIONS DUX | 5 mai 2020

Pourquoi et comment jardiner avec les enfants, quand sortir nos plants à l’extérieur, est-il possible de faire un jardin même à l’ombre, et autres questions de l’animatrice Lyne Gosselin et du public!

SYLVIE BERNIER, présidente de la Table québécoise pour la saine alimentation (TQSA) | 24 avril 2020

Pourquoi Croquarium s’est mobilisé pour les familles, les opportunités et outils qu’offrent l’approche Croquarium. La médaillée olympique et présidente de la TQSA a été interpellé par les initiatives de Croquarium et souhaitait les partager avec son réseau.

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NOS 5 TRUCS POUR RÉUSSIR VOTRE JARDIN FAMILIAL

Le succès du jardin ne se trouve pas uniquement dans l’abondance des récoltes. Pour Croquarium, le succès est dans votre capacité à faire du jardin un espace de plaisir, d’apprentissages, d’épanouissement. Lieu dans lequel, avec vos enfants, vous pourrez vous reconnecter à la nature, à vous-mêmes, et aux autres.

IMPLIQUER LES ENFANTS DÈS LE DÉBUT

Susciter leur intérêt dès le départ en les invitant à rêver leur jardin, sans limites.

Des ananas dans la cour, du maïs sur le petit balcon ? Ce sont là autant d’occasions d’apprentissages utiles, rigolos, profitez de leur créativité et de leur curiosité pour cheminer avec eux vers un plan de jardin réaliste auquel ils auront participé pleinement.

Psssst! On vous propose chaque semaine des activités pour explorer le jardin avec vos enfants. Profitez-en!

ÊTRE RÉALISTE

Privilégier un processus positif avec les enfants en explorant les possibilités de votre contexte (espace, disponibilité, ensoleillement, etc.). Un jardin demande du temps et de l’énergie, et si les enfants peuvent y contribuer avec entrain, vous demeurerez le jardinier en chef. Pour ne pas que le jardin devienne une source de stress : respecter vos limites.

ASSURER L'ACCESSIBILITÉ AUX ENFANTS

En plein sol, pensez à pouvoir circuler aisément autour des plans, pour un jardin en pots ou en bacs, assurez-vous qu’ils soient facilement accessibles aux enfants.

Penser à votre vie au quotidien, il est primordial que les enfants conservent de l’espace pour bouger, mais aussi que vous ne craigniez pas que leur ballon détruise vos plants.

Vous pouvez être créatifs dans la disposition de votre jardin, mais assurez-vous que vous êtes à l’aise que vos enfants l’explorent librement (on évitera peut-être ainsi une culture trop près de la rue, ou trop en hauteur.)

RESPECTER LE RYTHME DES ENFANTS

Certains enfants plongeront les mains dans la terre et attraperont les insectes ; d’autres refuseront de se salir les mains.

La curiosité et le plaisir sont des clés dans l’apprentissage, cela demande d’abord d’établir une confiance. Vos enfants ne doivent pas craindre d’être obligés de toucher des choses qui les repoussent.

Nommer clairement qu’ils ne sont pas obligés installe déjà un climat propice.

Les inviter à nommer leurs goûts et dégoûts (l’odeur, les couleurs, les textures, les bruits, les souvenirs) aidera à établir la confiance nécessaire dans l’apprivoisement de ce nouvel environnement.

On ne force pas, on accompagne… et on ne présume de rien quant aux réactions des enfants, ils peuvent être surprenants!

SE CONNECTER À SA COMMUNAUTÉ

Un jardin, c’est aussi l’occasion de s’ouvrir aux autres, même en temps de distanciation.

Un coup de fil pour avoir les conseils de grand-maman qui a longtemps jardiné, une question à un voisin doué ou aux employés du centre jardin.

C’est aussi une occasion de partage quand les épinards abondent ou qu’on a épuisé nos recettes pour utiliser nos courges ! Selon sa disposition, ce peut même être un lieu qu’on cohabite en temps partagé avec d’autres familles.

Votre jardin vous offre plus que des récoltes, profitez-en !

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SEMENCES

VERDURES

Avec les enfants, les verdures ont l’avantage de produire directement un aliment, plutôt qu’un plant qui donnera un fruit.

Les laitues en feuilles sont prêtes assez rapidement, et donnent de petites feuilles tendres à déguster. De plus, vous pouvez les récolter et en re-semer au fil de la saison.

Le mesclun est un mélange de semences de légumes-feuilles (laitue, choux, etc.). Les enfants pourront observer différentes formes de feuilles, de couleurs et de goûts!  Attention si vous choisissez du mesclun qui contient de la moutarde, c’est piquant!

Les verdurettes japonaises (bok-choy, tatsoï, etc) cultivés en mini-légumes sont aussi aimés des enfants. (À récolter lorsque la taille est de 10 cm environ).

HERBES AROMATIQUES

Elles parfument la maison autant que les plats, on peut rapidement les explorer avec tous les sens! Tout comme les verdures, nous n’avons pas à attendre que le plant produise un fruit pour en profiter!

Quelques-unes des plus faciles : thym, menthe poivrée, ciboulette, persil, aneth, romarin, origan. La coriandre et le basilic valent la peine d’essayer, même s’ils peuvent parfois avoir un peu de difficulté à passer du semi au plant bien fourni dans lequel vous pourrez piger abondamment.

HARICOTS ET POIS SUCRÉS

La semence est grosse et facile à manipuler, un avantage lorsque les enfants sont petits. Ils ne nécessitent pas un semi intérieur, on les sème plutôt directement au jardin ou dans le pot qui sera sur votre balcon.

Chez Croquarium, on l’utilise toutefois souvent, même en semi, pour allumer l’étincelle de la curiosité chez les enfants et faire différentes expériences (comme l’Observaboîte) qui permettent d’observer et d’échanger sur le cycle de vie des plantes.

Intéressant! Vous pourrez faire parcourir votre balcon à votre plant de haricots en guidant la tige principale à l’aide de ficelle ou de petites attaches. Chez Croquarium, nous avions même un tipi de petit pois!

TOMATES ET TOMATES-CERISES

Ce n’est pas pour rien que la tomate est souvent la fierté des jardiniers! Sa culture demande plus de soins.

Pour avoir de beaux plants en santé, il faut partir les semis à l’intérieur avec un éclairage artificiel, 6 à 8 semaines avant de les transplanter à l’extérieur.

Les tomates-cerises vous donneront plus de fruits et seront plus sucrées que les tomates. Un choix qui pourrait être gagnant avec les enfants!

Chez Croquarium, si le pouce vert de certaines donnent de magnifiques résultats, d’autres préfèrent acheter leurs plants dans un centre jardin lorsque le climat permet de les mettre directement à l’extérieur. 😉

FLEURS COMESTIBLES

En plus d’être joli, manger des fleurs c’est chouette!

En fouillant sur le site de semenciers, vous pourrez découvrir différentes fleurs comestibles et choisir ce qui convient le mieux à votre espace.  Les enfants adoreront les couleurs flamboyantes de ces fleurs, ainsi que les insectes pollinisateur  qu’elles attirent!

Quelques-unes des variétés comestibles qui pourraient vous plaire : capucine, campanule, chrysanthème, etc.

FAIRE SES SEMIS INTÉRIEURS

ÇA VA POUSSER CHEZ MOI?

Vérifier quels végétaux sont le mieux adaptés à votre situation géographique, c’est ce qu’on nomme les zones de rusticité.

Attention, il y a toujours des exceptions! Même si votre zone est 5a, il est possible que l’ensoleillement de votre espace ou le fait que vous soyez en hauteur influencent le succès de votre jardin.

Pour identifier votre zone (gouvernement du Canada) :
https://ouvert.canada.ca/fr/apps/zones-de-rusticite-des-plantes-au-canada

QUAND?

Certains végétaux peuvent être semés en février, d’autres en mai, et certains se porteront mieux si vous les semez directement au jardin (en terre, en pots ou en bac.)

Cela dépend non seulement du végétal, mais également d’où vous habitez! C’est ce qu’on nomme les zones de rusticité.

Peu importe où vous vous trouvez, à la mi-avril, il est possible de démarrer certains semis!

Calendriers des semis selon les zones de rusticité (Jardins de l’Écoumène): https://www.ecoumene.com/2019/11/19/calendriers-du-jardinier-2020/

LUMIÈRE

Pour vivre l’expérience avec vos enfants, suffit de choisir la fenêtre la plus ensoleillée, idéalement plein Sud. La vie fera son travail pour la germination! Toutefois, certaines plantules obtenues pourraient être chétives, pâles, ou plus fragiles.

Habituellement, on conseille l’installation d’une lumière artificielle. Une suspension de deux fluorescents (un chaud et un froid) qui sera allumée environ 14 heures par jour, et placée tout près des semis (~15 cm à ajuster au fur et à mesure de la croissance).

TERREAU

Le terreau à semi est à privilégier principalement parce qu’il est plus léger et permettra de bien conserver l’humidité.

Un terreau de rempotage ou pour plante intérieur vous donnera aussi de bons résultats.

POTS

Fouillez dans votre recyclage : cartons de lait ou de jus, barquettes de champignons ou de salades, pots de yogourt, etc.

Peu importe votre contenant, faites des trous (au moins 3) au fond pour permettre au surplus d’eau de s’évacuer.

Cela signifie aussi que vous devez déposer vos contenants sur un support qui peut accueillir l’eau. Une assiette, un couvercle de boîte de rangement, etc.

DÔME, PLASTIQUE ET AUTRES TRUCS

Vous avez peut-être vu des photos de semis recouverts d’une pellicule plastique (type SaranWrap).

Bien que ce ne soit pas nécessaire, il est effectivement possible de recouvrir le dessus de vos pots de semis de pellicule plastique. L’avantage c’est de maintenir un taux d’humidité plus élevé (qui pourrait palier si vous oubliez d’arroser.) Cela peut aussi très légèrement augmenter la température de vos semis.

Mais attention vous pourriez aussi faire mourir vos semis! Si vous les recouvrez de pellicule plastique, vous devez absolument retirer la pellicule dès que vous voyez que la plante se prépare à sortir de terre.

Pour les dômes en forme de cloche déposés sur les semis, il faudra retirer le dôme une fois que le plantule aura produit ses cotylédons (les deux premières feuilles qui poussent sur la petite tige.)

Si vous retirer le dôme ou pellicule trop tard, vous observerez fort probablement ce qu’on appelle la fonte des semis.

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JARDIN EN POTS / BACS (AVEC FONDS)

ENSOLEILLEMENT

Attention, on a tendance à surestimer le temps d’ensoleillement de notre balcon! Un gros soleil du matin, ça peut aussi signifier plus de soleil pour le reste de la journée!

  • 6 heures et plus : la majorité des plantes légumières
  • 4 heures à 6 heures : laitues, épinards, roquette, oignons verts, radis, chou chinois, pois, ciboulette, origan, menthe, persil, mélisse.
  • Moins de 4 heures : choisir des vivaces ou autres plantes décoratives qui tolèrent bien l’ombre

Habituellement, les besoins en ensoleillement sont inscrits sur les sachets de semences.

POTS /BACS

Si vous souhaitez un jardin en bacs surélevés, pensez aux enfants! Choisissez la hauteur pour qu’ils puissent observer, arroser, entretenir, cueillir.

Choisissez des pots avec trous pour le drainage et sous-plats pour réserve d’eau.

  • Profondeur de 20 à 30 cm pour les légumes-feuilles : les laitues, fines herbes, bette-à-carde, kale et verdures japonaises
  • Profondeur de 50 à 60 cm pour les autres plantes légumières.

À éviter en pot : coriandre, asperge, maïs, panais, rhubarbe, ail.

TERREAU

Choisissez un terreau riche en humus, mais évitez la terre noire qui se compacte trop facilement. N’hésitez pas à utiliser les terreaux spécifiques à l’agriculture urbaine où le dosage « humus, rétention d’eau et teneur en nutriments » est bien équilibrée.

ARROSAGE

Le jardinage en pots nécessite un arrosage régulier et quotidien ainsi qu’un apport en nutriments tout au long de la saison pour les plants gourmands.

Arrosez votre jardin tôt le matin, ou tard en après-midi, et évitez toujours d’arroser les plants en plein soleil!

JARDIN EN BACS (PLEINE TERRE)

ENSOLEILLEMENT

Attention, on a tendance à surestimer le temps d’ensoleillement. Un gros soleil du matin, ça peut aussi signifier plus de soleil pour le reste de la journée!

  • 6 heures et plus : la majorité des plantes légumières
  • 4 heures à 6 heures : laitues, épinards, roquette, oignons verts, radis, chou chinois, pois, ciboulette, origan, menthe, persil, mélisse.
  • Moins de 4 heures : choisir des vivaces ou autres plantes décoratives qui tolèrent bien l’ombre

Habituellement, les besoins en ensoleillement sont inscrits sur les sachets de semences.

DIMENSIONS

LONGUEUR

  • La longueur dépend de l’espace que vous avez!

 

LARGEUR

  • Minimum idéal de 20 cm (environ 8 pouces)
  • Maximum : en étant de chaque côté du bac, parvenir à rejoindre le centre avec notre bras. Pensez aux petits bras des enfants pour choisir la largeur.

 

PROFONDEUR

  • 60 cm (environ 24 pouces), pour pouvoir satisfaire les besoins de la majorité des plantes légumières.
    Cette mesure vous indique surtout qu’il faut vous assurer que les racines pourront descendre à cette profondeur (sans être arrêtées par le roc par exemple.)
TERREAU

Choisissez la terre à jardin. Elle offrira à vos plants un sol maléable, enrichi, et aidera à en maintenir l’humidité.

Attention à la terre vendue sous le libellé « terre noire ». C’est habituellement un humus de tourbe qui n’est pas une terre de plantation mais un amendement qui peut être ajouté à votre terre! 

ARROSAGE

Suivez la nature et arrosez régulièrement, tôt le matin, ou tard en après-midi, et évitez toujours d’arroser les plants en plein soleil! Attention, plusieurs plants n’apprécient pas qu’on arrose leur feuillage, arrosez donc au niveau du sol.

Soumettez votre question

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